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Pays:France
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Traitement de la céphalée par l’association à dose fixe d’ibuprofène et de caféine (400/100 mg)


Résultats d’une enquête menée auprès de patients en pharmacie

EFSM: 2024;4:240022DOI: 10.52778/efsm.24.0022Publié le: 26.03.2024
Thomas Weiser

De nombreuses personnes souffrent de céphalées qui, dans la plupart des cas, peuvent être soulagées efficacement par des analgésiques vendus sans ordonnance. Quels sont les profils de ces patients ? Quels sont les effets ressentis du traitement par l’ibuprofène associé à la caféine (400/100 mg ; IbuCaff) ? Quelle réponse obtient-on avec le traitement par IbuCaff comparativement aux autres traitements ? Une enquête menée auprès de patients dans des pharmacies de secteurs, en Allemagne, a permis d’apporter un éclairage sur ces questions.

Deux publications récentes font état d’une étude menée en pharmacie, auprès de patients prenant des médicaments vendus sans ordonnance pour traiter des céphalées [1, 2]. Les données recueillies proviennent de patients ayant acheté un produit IbuCaff et accepté, sur la base du volontariat, de répondre à un questionnaire après avoir traité un épisode de douleurs aiguës avec ce produit [1]. Les questionnaires ont ensuite été envoyés à l’institut responsable de la collecte et de l’analyse des données (Winecker Norimed GmbH, à Nuremberg, en Allemagne). L’enquête était totalement anonyme.

Au total, 1124 questionnaires exploitables ont été recueillis. IbuCaff était utilisé pour le traitement de céphalées par 895 participants (304 d’entre eux ne présentaient pas de douleurs concomitantes de l’épaule ou de la nuque et 538 en présentaient), 229 participants n’ont pas indiqué pour quelle douleur ils utilisaient le produit ou ont indiqué l’utiliser pour d’autres types de douleurs (ces données n’ont pas été incluses dans la suite de l’analyse). L’âge moyen des personnes souffrant de céphalées était de ≈ 42 ans. La majorité était des femmes (≈ 70%). L’intensité moyenne de la douleur était plus élevée chez les personnes souffrant de douleurs concomitantes de l’épaule ou de la nuque (6,3 points sur une échelle d’évaluation de la douleur à 10 points) que chez celles qui ne présentaient pas ces douleurs (5,8 points). 

Deux heures après la prise, les deux groupes faisaient état d’une réduction similaire de la douleur (environ 1,5 point) (Fig. 1A). 90% des patients ont constaté une réduction de 50% de la douleur à 2 h et 57% (64%) ne ressentaient plus de douleur au bout de ces 2 h. 38% des patients ont rapporté que le soulagement de la douleur commençait dans les 15 min, 79%, dans les 30 min (Fig. 1B). 70% des participants ont estimé que le médicament faisait effet « très rapidement » ou « rapidement ». L’efficacité et la tolérance étaient évaluées comme « très bonnes » ou « bonnes » par respectivement 93% et 97% des participants (Fig. 1C et 1D). Un soulagement rapide de la douleur était positivement corrélé au pourcentage de réduction de douleur à 2 h, à l’évaluation de l’efficacité, ainsi que - point intéressant - à celle de la tolérance. 

Les participants n’étaient pas seulement invités à indiquer les effets du traitement tels qu’ils les ont perçus, mais aussi à préciser l’analgésique qu’ils avaient pris lors du dernier épisode de douleur similaire et à le comparer à IbuCaff (en termes de rapidité de l’effet analgésique, d’efficacité perçue et de tolérance). Environ 34 et 24% des participants avaient pris de l’ibuprofène ou du lysinate d’ibuprofène, environ 13%, d’autres traitements d’association à dose fixe, 12%, du paracétamol et 8%, de l’aspirine (données issues de [2] ; Fig. 2). Seul un faible pourcentage de personnes a trouvé qu’IbuCaff était moins bon que le dernier traitement utilisé contre la douleur. Entre 35% (comparativement au lysinate d’ibuprofène) et 65,5% (comparativement au paracétamol) (Fig. 2A) des personnes ont estimées l’on jugé plus efficace. Entre 37,5% (groupe lysinate d’ibuprofène) et 66,1% (groupe paracétamol) ont estimé qu’IbuCaff agissait plus vite (Fig. 2B) et entre 12,8% (groupe lysinate d’ibuprofène) et 44,9% (groupe naproxène) (Fig. 2C) ont estimé que la tolérance était meilleure).

Selon les données issues des essais cliniques, cette évaluation relativement positive d’IbuCaff n’a rien de surprenant. Dans une étude comparant directement IbuCaff à 400 mg d’ibuprofène, 100 mg de caféine et un placebo dans le cadre de la douleur liée à une extraction dentaire, IbuCaff a présenté un effet plus rapide, une meilleure réduction de la douleur et un taux de réponse plus élevé que l’ibuprofène seul (et les autres traitements ; [3]). Le taux de réponse élevé dans ce modèle (environ 70 % des patients ont ressenti un soulagement adéquat de la douleur) n’est habituellement obtenu qu’avec des analgésiques vendus sur ordonnance [4].

Résumé

De manière générale, dans cette étude de données concrètes menée auprès de patients traitant leur céphalée par une association à dose fixe d’ibuprofène et de caféine (400/100 mg), les patients ont signalé une action rapide et une réduction significative de la douleur à 2 h. Un fort pourcentage de participants a estimé que l’efficacité et la tolérance étaient « très bonnes » ou « bonnes ». De nombreux patients ont trouvé qu’IbuCaff agissait plus rapidement, était plus efficace et au moins aussi bien toléré que leur dernier traitement contre les céphalées. 

Références bibliographiques

  1. Gaul C, Gräter H, Weiser T, Michel MC, Lampert A, Plomer M, Förderreuther S. Impact of the neck and/or shoulder pain on self-reported headache treatment responses – Results from a pharmacy-based patient survey. Front Neurol. 2022;13:902020. doi: 10.3389/fneur.2022.902020. PMID: 35923833; PMCID: PMC9339896.
  2. Gaul C, Förderreuther S, Lehmacher W, Weiser T. Correlation of effectiveness and tolerability assessments from a pharmacy-based observational study investigating the fixed-dose combination of 400 mg ibuprofen plus 100 mg caffeine for the treatment of acute headache. Front Neurol. 2023;14:1273846. doi: 10.3389/fneur.2023.1273846. PMID: 37941578; PMCID: PMC10628638.
  3. Weiser T, Richter E, Hegewisch A, Muse DD, Lange R. Efficacy and safety of a fixed-dose combination of ibuprofen and caffeine in the management of moderate to severe dental pain after third molar extraction. Eur J Pain. 2018;22(1):28–38. doi: 10.1002/ejp.1068. Epub 2017 Aug 14. PMID: 28805281; PMCID: PMC5763370.
  4. Moore RA, Derry S, McQuay HJ, Wiffen PJ. Single dose oral analgesics for acute postoperative pain in adults. Cochrane Database Syst Rev. 2011;(9):CD008659. doi: 10.1002/14651858.CD008659.pub2. Update in: Cochrane Database Syst Rev. 2015;9:CD008659. PMID: 21901726; PMCID: PMC4160790.

Remerciements : l’auteur remercie Paula Fontanilla, PhD, qui a révisé d’un œil critique le contenu scientifique du manuscrit.

Conflit d’intérêts: T. Weiser est employé chez Sanofi.

Divulgations: Publication financées par Sanofi.

Affiliation/Coordonnées de l'interlocuteur: Thomas Weiser, PhD, Sanofi, Industriepark Hoechst, 65026 Frankfurt am Main, Germany
Soumis le: 28.11.2023Accepté le: 31.01.2024Publié le: 26.03.2024
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